Aujourd’hui, quasiment tous les véhicules modernes reposent sur un réseau multiplexé CAN pour faire circuler les données entre calculateurs. Mais dès qu’une panne survient, voyant allumé, défaut de communication ou comportement anormal du véhicule, l’interprétation des trames CAN devient un passage obligé. En atelier de réparation automobile, cette étape est généralement celle où le diagnostic se complique, et même un technicien automobile expérimenté peut se sentir perdu face aux dizaines de signaux qui défilent à l’écran.

Pourtant, avec quelques repères simples, il est possible de lire une trame CAN, sans être ingénieur. Cet article présente les bases pour comprendre ce que l’on observe, avancer plus vite dans le diagnostic électronique et éviter de perdre du temps sur des recherches inutiles.

Trame CAN : définition et rôle dans le diagnostic automobile

Une trame CAN est un paquet de données échangées en continu entre les calculateurs d’un véhicule. Elle transporte des informations essentielles comme la vitesse, la température moteur, la position de la pédale d’accélérateur ou l’état d’un capteur. Chaque trame possède un identifiant (ID) qui permet aux autres calculateurs de la reconnaitre.

Très compacte, généralement 8 octets seulement, la trame contient pourtant tout ce qui est nécessaire pour assurer le bon fonctionnement du véhicule. Lors d’une capture de réseau avec un oscilloscope ou un analyseur CAN, on observe des dizaines de trames échangées à la milliseconde.

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Lire l’article de lelectronique.com « Le bus Can – Comment ça marche » https://www.lelectronique.com/dossier/le-bus-can-7.html

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L’objectif du diagnostic en atelier de réparation automobile n’est pas de comprendre toutes ces trames, mais de savoir repérer celles qui posent problème. C’est cette capacité à filtrer et interpréter les données qui permet au technicien automobile de transformer une séquence de chiffres en un véritable outil de diagnostic électronique.

Repérer une trame CAN en défaut : les bons réflexes en atelier de réparation

Le premier indice d’une trame CAN défaillante est sa fréquence d’apparition. Une trame qui disparaît, ralentit ou apparaît de manière irrégulière indique souvent un défaut de communication entre calculateurs. Cela peut être lié à un calculateur HS, à un faux contact dans le câblage ou encore à un court-circuit sur le bus CAN.

Pour visualiser ces anomalies, un outil d’analyse CAN comme un oscilloscope ou un analyseur logique est indispensable. Ces instruments permettent d’observer les signaux en temps réel et de détecter rapidement un comportement anormal.

Il est également essentiel de vérifier sur quel réseau multiplexé on intervient : CAN moteur, CAN habitacle ou CAN confort. Les identifiants (ID) ne sont pas les mêmes selon le bus, et un défaut de communication peut alors provoquer une série d’erreurs en cascade.

Enfin, la mesure des résistances de terminaison reste une étape incontournable du diagnostic électronique. Une valeur incorrecte peut indiquer un défaut de câblage ou de terminaison, et constitue un point de contrôle essentiel dans le diagnostic d’un réseau CAN.

Et pour aller plus loin dans l’interprétation, DAF Conseil propose des formations en électricité automobile et en multiplexage pour apprendre à lire et à analyser efficacement les trames CAN, même sans être spécialiste :

• TECH 07 – Les systèmes multiplexés automobile : comprendre le fonctionnement des réseaux multiplexés et savoir contrôler les signaux à l’aide d’un multimètre et d’un oscilloscope.
• TECH EE3 – Les systèmes électriques et électroniques complexes : approfondir les architectures électriques modernes et maîtriser les diagnostics sur des systèmes complexes.
• ELEC4 N1 – Les principes de l’électricité et leur application (Booster Pro) : revoir les bases de l’électricité appliquées à l’automobile pour progresser en diagnostic.
• ELEC4 N2 – Les principes de l’électricité et de l’électronique (Booster Pro) : aller plus loin avec l’électronique embarquée et développer une méthodologie de diagnostic plus avancée.

Être accompagné pour ne pas perdre de temps en atelier

Quand une panne de communication sur le réseau CAN bloque le diagnostic, le risque est de perdre un temps précieux à chercher seul l’origine du problème. Pour éviter cette situation, il est possible de s’appuyer sur l’expertise de DAF Conseil, qui accompagne déjà de nombreux ateliers de réparation automobile et réparateurs indépendants.

Deux solutions concrètes sont disponibles :

• La hotline technique DAF Conseil : un service d’assistance technique automobile immédiat, avec un expert qui guide le technicien pas à pas et s’appuie sur les bases de données constructeurs.
• Le Remote Diagnostic DAF Conseil : un service où un expert peut, avec l’accord de l’atelier, intervenir à distance sur le véhicule, piloter la valise, lire les mesures en direct et orienter pas à pas la recherche de panne.

En complément, DAF Conseil met aussi à disposition des vidéos techniques gratuites, dont certaines parlent des trames CAN et de leur interprétation :

• TECHNI’BOOST 16 : Écologie : la dépollution grâce au capteur SENT
• TECHNI’BOOST 5 : Maîtriser le diagnostic des capteurs ABS/ESP en quelques minutes !

Grâce à ces services, les ateliers de réparation automobile peuvent gagner du temps, fiabiliser leurs diagnostics et sécuriser leurs interventions.