NEWSLETTER n°2 – Vanne EGR, FAP, norme EURO 7

7 juillet 2023

Temps de lecture : 3,8 minutes

La newsletter technique qui booste les professionnels de la réparation

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Vanne EGR, FAP, véhicule essence, supprimez l’intrus ? Et bien non ! Malgré les apparences, il n’y a pas d’intrus. Les organes de dépollution moteur que sont la vanne EGR et le FAP sont le plus souvent associés aux véhicules diesel, afin de réduire, d’une part, les émissions d’oxyde d’azote ou autrement dit les NOx, et, d’autre part, les particules fines. Et chacun de nous pense que ces organes ne sont installés que sur les véhicules à moteur diesel.
Et c’est une erreur, avec l’arrivée de la norme Euro 6 (imposant une réduction supplémentaire des valeurs limites de 80% sur les NOx et 50% sur les particules) et donc une plus grande sévérité au regard des rejets de polluants, les constructeurs n’ont eu d’autres choix que d’installer également ces différents organes de dépollution moteur sur les voitures à motorisation essence. Sans compter que la norme Euro 7 arrive bientôt. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée, la majorité des véhicules sont équipés d’un moteur essence, il est donc impératif d’en maîtriser tous les aspects et de se former pour mieux réparer et entretenir ces véhicules.

[VIDÉO] TECHNI’Boost n°7 – Le capteur de pression différentielle

Vous vous posez des questions sur le FAP et son fonctionnement ? Vous souhaitez également connaître les valeurs attendues pour diagnostiquer un capteur de pression différentielle ?

🎬N’hésitez pas à visionner notre TECHNI’Boost n°7 consacré à ce sujet.

Le saviez-vous ?

Le FAP sur les motorisations diesel fait partie de notre quotidien depuis plus de 10 ans. Mais saviez-vous qu’il est maintenant également très présent sur les voitures essence aussi bien atmosphériques que suralimentées ?

Depuis l’entrée en vigueur de la norme euro 6D en janvier 2021, les constructeurs ont l’obligation de limiter la quantité de particules en poids mais surtout en nombre.

Cela implique d’installer un FAP pour rester en dessous des valeurs maximales. La bonne nouvelle, c’est qu’un filtre à particules sur un véhicule essence s’encrasse beaucoup moins.

L’autre bonne nouvelle, c’est qu’il est plus facile de régénérer ce filtre à particules car les températures de la ligne d’échappement sur un moteur essence sont beaucoup plus élevées. En effet, en fonctionnement normal une ligne d’échappement essence atteint régulièrement 450 à 500°C. Les particules ont ainsi la capacité de brûler assez facilement quelles que soient les conditions d’utilisation.

Pour surveiller le bon fonctionnement du FAP, un capteur de pression différentielle est également installé sur la ligne d’échappement.

Astuce

Comme vous avez pu le constater certaines motorisations essence possèdent une vanne EGR. On la retrouve sur des motorisations essence atmosphérique et suralimenté.
Le diagnostic de cette vanne EGR essence se fait différemment que pour les motorisations diesel. En effet elle ne fonctionne pas sur la même plage. Par exemple la vanne EGR est toujours fermée au ralenti sur un moteur essence, elle s’ouvre en charge partielle et reste fermée en pleine charge.
Pour valider idéalement son fonctionnement, il faut réaliser un essai sur route et observer les valeurs de recopie de la vanne et/ou du débitmètre d’air si celui-ci est présent.

La Boost Info du mois

La norme Euro 7, destinée à limiter encore plus les émissions de polluants et de gaz à effet de serre des moteurs thermiques doit entrer en vigueur en juillet 2025 pour les voitures et en juillet 2027 pour les camions.

Présenté en nombre 2022, ce projet de loi, qui est toujours en discussion, impose une réduction de 35% des émissions d’oxyde d’azote (NOx) à 60mg/Km et de 13% celles de particules fines (PM). Ce durcissement des émissions de particules devra intégrer les poussières issues de l’usure des disques de frein (7mg/Km).

Toutes ces modifications font craindre aux constructeurs un surcoût évalué de quelques dizaines d’euros à plusieurs centaines d’euros par véhicule.

Avec cette norme Euro 7, les constructeurs espèrent aller jusqu’à l’interdiction des moteurs thermiques en 2035 en Europe.