NEWSLETTER n°5 – Le capteur SENT
13 mai 2024
Temps de lecture : 4,6 minutes

La newsletter technique qui booste les professionnels de la réparation
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Les lois sur le climat imposent des taux de rejet de polluants pour les véhicules neufs de plus en plus faibles. Pour répondre à ces obligations, les constructeurs ne cessent d’améliorer leurs systèmes de dépollution. Dans cette optique, les ingénieurs ont pris en considération la rapidité des échanges et le traitement des informations entre les capteurs et leurs centrales de commande (ECU). Ce point améliore ainsi la rapidité dans l’exécution du pilotage des éléments nécessaires au traitement des polluants.
Gain de temps dans le traitement des données = dépollution plus rapide et efficace. Ainsi, de nouveaux capteurs équipent les motorisations. Ils se nomment capteur « SENT » pour « Single Edge Nibble Transmission ». Pour simplifier cet acronyme, ce type de capteur utilise un langage multiplexé où plusieurs informations peuvent être transmises sur un même fil : le fil du signal. Ce type de message informatisé (binaire) permet au calculateur d’exploiter directement les informations et ces quelques dixièmes de seconde gagnés diminuent la latence du pilotage des éléments concernés pour gérer les émissions de polluants.
En d’autres termes, en permettant une transmission rapide et précise des données des capteurs vers le système de contrôle moteur, le Capteur SENT optimise le fonctionnement du moteur, réduisant ainsi les émissions nocives et améliorant l’efficacité énergétique.
[VIDÉO] TECHNI’Boost n°16 – Écologie : la dépollution accélérée grâce au capteur SENT
Depuis plusieurs années certains capteurs ont évolué, ils sont passés d’une technologie analogique à une technologie numérique de type multiplexé. On les appelle les capteurs SENT.
On les retrouve dans le compartiment moteur pour mesurer de façon très rapide les données comme la température , la pression.
Sébastien vous explique simplement le fonctionnement de cette technologie et les contrôles à effectuer avec un multimètre ou un oscilloscope.
🎬N’hésitez pas à visionner notre TECHNI’Boost n°16 consacré à ce sujet.
Le saviez-vous ?
Depuis le 3 Aout 2020, la législation Européenne impose que toute entreprise utilisant des produits composés de plus de 0,1 % de diisocyanates doit avoir du personnel formé pour sa manipulation, en France c’est devenu obligatoire depuis Aout 2023.
Mais c’est quoi des diisocyanates ?
Ce sont des éléments que l’on trouve dans les produits de peintures polyuréthanes, les colles de pare-brise, les adhésifs, les mousses, les mastics…
Mais est-ce dangereux ?
Ils peuvent présenter des risques pour la santé s’ils sont manipulés sans précaution. Ils peuvent causer des irritations cutanées, des irritations des voies respiratoires et des réactions allergiques chez certaines personnes. C’est pour toutes ces raisons qu’une formation est imposée aujourd’hui par le règlement Européen 2020/1149. Dans cette formation sont appréhendées les bonnes pratiques pour la manipulation et l’utilisation des diisocyanates. Chez DAF conseil un e-learning d’environ 1 heure, vous est proposé. À l’issue de cette formation un questionnaire validera vos acquis, un score de 70 % de bonnes réponses vous permettra d’obtenir un certificat que vous recevrez par mail. Certificat valable pour une durée de 5 ans.
Astuce
Qui dit nouveaux capteurs, dit nouvelle méthode de contrôle ? Effectivement comme vous avez pu le lire, un signal SENT vé
hicule une trame multiplexée. Si on le contrôle avec notre vaillant multimètre, il vous affichera une tension mais celle-ci ne sera pas proportionnelle à la pression ou à la température relevée, par exemple. Une tension moyenne s’affichera, elle sera le reflet du message (du type carré) formé par des états bas (0 Volt) et haut (5 Volts).
C’est à l’aide d’un oscilloscope que vous allez pouvoir visualiser et mesurer précisément ces nouveaux signaux. L’oscilloscope affichera la trame (la forme du signal), ce qui permettra d’étudier et de juger la conformité du signal.
La Boost Info du mois
À la suite de nombreuses discussions, les états membres de l’UE se sont entendus sur le contenu des directives. Le durcissement prévu sur les seuils des gaz échappement est allégé. Cependant de nouvelles exigences sont introduites comme le contrôle des émissions liées aux particules de poussière dues à l’usure des freins et celui des particules de plastiques émises par les pneumatiques. Cela présage de nouvelles technologies pour filtrer ces différentes particules de poussières.
Cette mesure s’applique aux véhicules thermiques et électriques, et restera d’actualité après l’interdiction de la vente du véhicule thermique en 2035.
Des obligations sur la durabilité des batteries de traction vont apparaitre : leurs capacités devront être préservées à au moins 72% après huit ans d’utilisation ou 160 000 kilomètres.
Autre mesure pour toutes énergies confondues : le texte de loi prévoit que les automobilistes pourront accéder aux données relatives à la consommation, aux émissions ainsi qu’à l’état de santé de leur batterie via l’ordinateur de bord.
Pour terminer, un passeport environnemental indiquant ces informations sera édité lors de chaque demande d’immatriculation.

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