Zones à Faibles Emissions ZFE : Quel impact pour les automobilistes et les réparateurs indépendants ?

6 juin 2023

Temps de lecture : 8,4 minutes

DAF Conseil | Booster de performances offre différentes solutions pour se former aux technologies des véhicules électriques

Tout comprendre des Zones à Faibles Emissions

Instaurée par la loi d’orientation des mobilités de 2019, puis élargie par la loi Climat et Résilience de 2021, la mise en place des ZFE (Zones à faibles Emissions) répond à l’obligation européenne d’assurer une « bonne » qualité de l’air sur son territoire, alors même que la pollution serait à l’origine de près de 100.000 décès prématurés en France chaque année.


Lire l’article du Figaro « La pollution de l’air provoquerait près de 100.000 morts prématurées par an en France »


Une ZFE, ou Zone à Faibles Emissions, est un périmètre où des restrictions de circulation sont mises en place pour lutter contre la pollution de l’air. Concrètement, il s’agit de limiter l’accès des véhicules les plus polluants aux grandes villes, selon un système de vignettes appelées Crit’Air. Elles sont numérotées de 1 à 5, avec un code couleur, la vignette n°5 désignant les plus polluants. Il existe également une catégorie pour les véhicules électriques et les véhicules non classés.

La loi Climat & Résilience rend obligatoire la mise en place de ces Zones à Faibles Emissions d’ici à 2025 pour les agglomérations de plus de 150 000 habitants. Aujourd’hui, 11 d’entre elles ont mis en place ces zones restrictives. Il s’agit des métropoles de Paris, Marseille-Aix, Lyon, Strasbourg, Toulouse, Montpellier, Nice, Rouen, Reims, Grenoble et Saint-Etienne. Les ZFE de Nancy et Toulon étaient prévues pour 2023, mais sont encore en phase de concertation.

Le gouvernement leur ayant laissé les mains libres pour appliquer la mesure, les règles varient d’une métropole à l’autre. Depuis le 1er janvier 2023, certaines métropoles ont fait évoluer ces règles. Taille des zones, Crit’Air concernés, dérogations, verbalisation ou non…


Lire l’article Turbo « ZFE : Voici toutes les règles à connaître pour chaque métropole déjà concernée »


Cependant, depuis leur création, les ZFE ne cessent de créer la polémique. Et pour cause, les automobilistes n’adhèrent pas vraiment à cette mesure jugée discriminante. Elle a en effet pour objectif d’empêcher les véhicules trop anciens d’entrer dans les grandes villes. Et pour cela, ce système se base sur un critère : la date de première immatriculation, et non les émissions réelles.


Lire l’article Auto Plus « La majorité des français sont opposés aux ZFE »


ZFE : Quelles conséquences pour les automobilistes ?

En 2025, avec l’entrée en vigueur de l’interdiction des voitures Crit’Air 3 (diesel avant 2011 et essence avant 2006), ce sont près de neuf millions de véhicules qui pourraient être bannis de plus de 40 agglomérations en France ; et selon différentes études 38 % des voitures pourraient être interdites à la circulation dans les grosses agglomérations.

Un véritable casse-tête pour un bon nombre d’automobilistes, qui doivent s’y préparer.

Le gouvernement assure avoir conscience du problème, et met en avant ses solutions. Afin d’encourager les Français à acquérir des véhicules légers et utilitaires plus propres, il a mis en place des aides, telles que :

  • Le bonus écologique qui vise à aider tous les particuliers et professionnels en France, à acheter ou louer un véhicule électrique et/ou hydrogène neuf ou d’occasion (jusqu’à 7 000 € pour une voiture et 8 000 € pour une camionnette)
  • La prime à la conversion qui vise à aider les particuliers et professionnels de France à acheter un véhicule neuf ou d’occasion en échange de la mise au rebut d’un ancien véhicule (jusqu’à 4 000 euros pour l’achat d’un véhicule thermique neuf ou d’occasion, jusqu’à 6 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique et/ou à hydrogène).

Lire l’article du ministère de la transition énergétique « Prime à la conversion, bonus écologique : toutes les aides en faveur de l’acquisition de véhicules propres »


Vous l’aurez compris, entre la mise en place des ZFE en 2025, l’arrêt de la vente des véhicules à moteurs thermiques essence et diesel programmé pour 2035, et les aides de l’états, la mutation vers les véhicules tout-électriques est en cours.

En 2022, le volume des ventes des véhicules électriques avait atteint le chiffre record de 10 millions au niveau mondial. En 2023, c’est un nouveau record qui devrait être battu avec plus de 14 millions de véhicules électriques neufs immatriculés, selon les prévisions, soit une augmentation de 35 %.


Lire l’article de 20 minutes : « Voiture électrique : Les ventes devraient atteindre un nouveau record en 2023, selon un rapport »


L’Agence internationale de l’énergie estime dans un nouveau rapport que les VE pourraient représenter 18% des ventes de nouveaux véhicules en 2023.

A l’échelle nationale, les immatriculations début 2023 montrent que la part des véhicules hybrides et surtout électriques croît significativement (+44% vs 2022 pour les particuliers et +97% pour les véhicules électriques utilitaires) . A fin février 2023, 1,2 millions de véhicules électrifiés circulaient en France.

ZFE : Quelles conséquences pour les réparateurs indépendants ?

Ce changement profond du monde automobile implique une adaptation impérative, rapide et efficace du secteur de l’entretien réparation. Les réparateurs multimarques doivent se préparer dès maintenant à l’arrivée des véhicules électriques (VE) en atelier afin de pouvoir intervenir sur toutes les pannes des véhicules.

En France, il est obligatoire de se former et d’être habilité à la maintenance des VE, tant pour un simple entretien que pour une réparation plus lourde :

  • Habilitation électrique B0L : Pour être autorisé à intervenir sur les motorisations électriques tous les collaborateurs de l’atelier doivent être à minima titulaires de l’habilitation électrique B0L et être formés aux spécificités techniques des véhicules électriques et aux règles de sécurité à respecter, dans le cadre de la norme NF C18-550.
    Plus d’information sur la formation en ligne habilitation électrique B0L de DAF Conseil
  • Habilitation électrique B2VL : En complément de l’habilitation B0L, l’un des techniciens de l’atelier (au minimum) devra également être obligatoirement titulaire d’une habilitation électrique B2VL (Travaux électriques sur un véhicule hors tension) et BCL (mise en consignation du véhicule électrique) pour accompagner et valider les opérations.
    Plus d’information sur la formation habilitation électrique BCL/B2VL de DAF Conseil
  • Habilitation électrique B2TL : Les techniciens de l’atelier chargés de réaliser des Travaux Sous Tension (TST) sur pack de batterie de véhicules électriques, doivent disposer obligatoirement d’une habilitation électrique B2TL. Si le pack batterie n’est pas équipé de connectique IP2X, alors sa dépose est considérée comme du travail sous tension et le technicien doit posséder une habilitation B2TL.
    Plus d’informations sur la formation Tech B2TL de DAF Conseil

D’autre part, les niveaux de tension présents dans les véhicules électriques (plusieurs centaines de Volts) exigent de prendre des précautions particulières au sein de l’atelier avant toute intervention, comme le balisage de la zone (EPC) , le choix du matériel approprié, l’équipement des techniciens (EPI)


Découvrez en images la mise en sécurité d’un véhicule électrique (TechniBoost DAF Conseil sur la consignation d’une Golf GTE)


RÉPARÉLEC ® : faire valoir le savoir-faire des réparateurs indépendants en matière de véhicule électrique

Bien que la voiture électrique soit considérée par la plupart des automobilistes comme un véhicule hautement technologique, sa maintenance et son entretien ne sont pas réservés aux constructeurs automobiles.

Il est donc primordial pour les réparateurs indépendants de faire connaitre leur savoir-faire auprès de leurs clients.

RÉPARÉLEC® de DAF Conseil est le premier ensemble de web services et label de réparation des véhicules électriques et hybrides à destination des réparateurs multimarques pour faire savoir à leurs clients automobilistes qu’ils ont toutes les compétences pour garantir l’entretien et la réparation de leur véhicule électrique (VE) ou hybride (VH) dans les meilleures conditions.

L’objectif de RÉPARÉLEC® est de permettre à tous les réparateurs disposant des habilitations et conditions nécessaires à l’intervention sur les VE/VH de le faire savoir à leurs clients et d’utiliser l’atout que représente ce label dans le développement de leur activité.

Le label RÉPARÉLEC® est simple et rapide à obtenir. L’atelier de réparation doit attester qu’il est en mesure d’intervenir sur les véhicules électriques et hybrides. Pour cela, il doit répondre aux 3 conditions suivantes :

  • L’ensemble des techniciens de l’atelier doivent être titulaires du premier niveau d’habilitation électrique B0L
  • Au moins l’un des techniciens doit être titulaire du niveau d’habilitation B2VL/BCL
  • L’atelier doit disposer des EPI/EPC et outillages nécessaires aux interventions sur les VE/VH.

RÉPARÉLEC® : un kit de communication complet garantissant une meilleure visibilité auprès des clients automobilistes :Réparélec - profitez du kit de communication dédié

  • Un pack de communication / boutique : certificat de labélisation, logo, bannières web et PLV sont mis à la disposition du garage pour mettre en avant son label RÉPARÉLEC® dans son espace accueil ou dans sa communication digitale. Le réparateur indépendant peut télécharger gratuitement les fichiers ou bien commander les éléments dont il a besoin directement dans la boutique.
  • Cap Conquête pour des campagnes de prospection faciles et rapides : DAF Conseil propose le service Cap Conquête dans le pack des services proposés aux titulaires du label RÉPARÉLEC®. En quelques clics, le garage peut programmer une campagne de communication auprès de prospects dans sa zone de chalandise sur sa capacité à intervenir sur les VE/VH. Grâce à Cap Conquête, le réparateur bénéficie d’un outil de communication simple et extrêmement efficace.

Plus d’information sur le label RÉPARÉLEC de DAF Conseil